Pour ceux qui ont suivi, hier soir, en pleine rediffusion de la NS, mon champ de vision périphérique a été brusquement perturbé par la présence d’une forme noire se déplaçant à toute vitesse le long de la plinthe. UNE SOURIS. Et grosse comme mon poing, la salope.

Alors, non, je n’ai pas peur des souris. Dans leur milieu naturel toutefois :
:: une cage avec une roue qui tourne,
:: un laboratoire avec une oreille humaine greffée sur la colonne vertébrale,
:: à la campagne se faisant bouffer par un chat.
Mais là, dans l’obscurité de l’appartement, squattant mon salon, grignotant mes fils électriques, s’attaquant aux merveilleuses joues rebondies de la chair de ma chair … NON.
Ni une ni deux, en femme courageuse, j’ai appelé l’Epoux, qui passait sa nuit à la capitale.
Qui a argué qu’à 500 km de distance il n’y pouvait pas grand chose. Certes.
J’ai donc décidé de capituler, d’abandonner le salon à l’envahisseur, et suis partie me carapater dans ma piaule. Au bout de 15 minutes, j’entendais gratter furieusement derrière la bibliothèque à BD, qui est juste à la gauche mon lit. Sans déconner, si c’est pas du harcèlement ?!
Du coup j’ai encore rappelé l’Epoux. Qui m’a conseillé de l’asticoter avec un cintre et une lampe torche. Ben voyons.
En fait, pour de vrai, j’ai braqué la lampe de chevet sur le bas de la bibliothèque (et je l’ai laissée allumée toute la nuit), et debout en slip sur mon lit, j’entrechoquais deux cintres métalliques, comme une furieuse. A 1 heure du matin. Ca a interrompu les grattements, et a failli réveiller l’Héritier.
Je crois que je me suis ensuite réveillée toutes les heures (faut dire que dormir avec la lampe allumée, c’est pas le top). Autant dire que ce matin au réveil, j’étais fraîche comme un gardon.
Après échange avec la nounou de l’Héritier, il semblerait que les actions du service de dératisation, qui sont passés hier dans l’immeuble, ont crée un mouvement de panique chez les populations à grandes oreilles et grandes dents de l’immeuble, les incitant à monter dans les étages fuir la mort (aux rats) qui les attendaient.
Que les protecteurs des animaux interrompent ici leur lecture, car maintenant je vais exposer mes pistes d’éradiction de l’envahisseur. J’hésite entre plusieurs méthodes, qui m’ont été ce matin exposées à la machine à café. Ce fut très révélateur des tendances psychotiques de mes collègues de travail ces conversations.
:: extrême, la mort aux rats (en petits sachets paraît il), efficace, mais j’aimerais pas que l’Héritier tombe dessus et leur fasse un sort,
:: basique, la bonne vieille tapette à souris, avec un appât de type fromager (mais est ce que les souris d’aujourd’hui se font encore avoir ?),
:: plus subtil, des morceaux de tartines avec du miel dessus et de la mort aux rats,
:: plus subtil et vicieux encore, des morceaux de tartines avec du miel dessus et de la mort aux rats, et des petits morceaux de verres, parce que paraît que les souris sont hémophiles,
:: plus laborieux, de la farine de blé disséminée pendant plusieurs jours, et ensuite du plâtre, pour les faire se solidifier de l’intérieur.
Toutes ces pistes m’ont été proposées par mes gentils collègues de travail. Laquelle emporte votre préférence ? une autre proposition alternative (celle de laisser une famille de souris s’installer à mon domicile n’en faisant pas partie) ?