Aujourd’hui, c’était l’inscription de l’Héritier pour sa 1ère année d’école maternelle. Je vous passe les détails administratifs PALPITANTS de ma demande de dérogation, qui a été acceptée in-fine, mais pour une fois, j’ai eu le cul bordé de nouilles. Non seulement il va pouvoir aller à l’école qui est bien géo-localisée (par rapport à celle à laquelle il était affectée, qui était un poil moins pratique), mais peut être même que je vais pouvoir l’inscrire à la cantine (oui parce que quand vous demandez une dérogation, vous n’étes pluss prioritaire pour la cantoche, me demandez pas pourquoi). Bien entendu, la partie n’est pas encore gagnée, puisqu’encore faut-il que je puisse organiser la garde après 16 h 15, le mercredi, et les vacances scolaires. UNE PAILLE quoi.
Bref, ce matin, le grand jour, l’Héritier et moi allons rencontrer le Directeur de l’Ecole. Autant dire, DIEU. J’avais brieffé à mort le nain, pour qu’il soit poli, sage, qu’il réponde aux questions, en bref, ne me foute pas la honte. Las, il m’avait déjà prévenu « je vais faire le timide« . Effectivement, il n’a pas décroché une réponse au directeur, le petit saligaud (lui qui nous SAOULE de mots toute la journée). Par contre, dès que j’ai eu le dos tourné, il a trouvé dans un coin du bureau un coffre fort, auprès duquel il s’est agenouillé, et s’est mis en tête de l’ouvrir. Ahem.
Après la paperasse le matin, le directeur m’a proposé de passer une heure dans une classe l’après-midi, avec l’Héritier. Ce que nous avons fait. Au départ il était tout excité par la perspective de jouer dans la cour, avec l’avion et la locomotive géants. Quelle ne fut pas sa déception de constater qu’il fallait aussi rester dans une classe, à écouter la maîtresse raconter des histoires, remonter les bretelles des petits caïds bavards, et participer aux différentes activités pédagogiques (genre compter les filles et les gars).
Finalement, 15 h 30 est arrivé et les nains ont eu l’autorisation d’aller s’ébrouer dans la fameuse cour. Huit classes de 24 élèves de maternelle qui se pourchassent dans une cour, ça fait un barouf du diable, je ne sais pas comment les instits tiennent le coup, c’est absolument épuisant. Par contre, c’est vraiment un spectacle interrompu de voir ces minis personnes interagir. Et d’y repérer les mêmes stéréotypes et têtes à claques que dans la vie des adultes. Les rigolards. Les bandes de potes. Le connard arrogant. Les pouffes décérébrées (à 4 ans, si c’est pas la misère) . Les fous. Les qui s’emmerdent. Les qui critiquent tout. Les méchants. Et surtout, une espèce nouvelle : ceusses qui sont pas gentils avec ton gosse. Eux, je les connais pas encore beaucoup, mais j’ai déjà envie de les bouffer tout crus.
Pendant une demi heure, je scrutais les grands steaks (5 ans au moins) qui empêchaient MON FILS d’accéder aux jeux collectifs, voire pire, le repoussaient avec rudesse quand il tentait le coup malgré tout (brave petit). Je serais les dents pour NE PAS intervenir (et lui griller avant la rentrée ses 3 années de maternelle, sans compter que y’avait quand même les instits dans les environs, elles m’auraient peut être sorti manu militari). Mais bordel ça me démangeait GRAVE. Finalement, c’est l’un d’eux (qui a du voir mon regard noir DARDER sur lui), qui s’est approché de moi, pour me demander qui j’étais (une élève de grande section, ça se voit pas ?). Perfide, je lui ai demandé son prénom, et s’il voulait bien jouer avec mon rejeton, un sourire mielleux aux lèvres (genre, je t’ai vu, infâme petit vermisseau, je sais où tu vis, et si tu fais mine encore une fois de t’approcher de ma merveille, je ferais de ta vie un enfer). Ce a quoi Jordan (j’te jure, pauvre gamin quand même, j’ai failli m’attendrir) a botté en touche.
Heureusement que je serais tenue au quotidien à saine distance de la scolarité et de la socialisation de mon enfant, parce que je sens que je pourrais être UN POIL envahissante.
Bon, maintenant, en chasse à la garde péri scolaire. Youhou.
Faites des gosses.
(Ca console pas, mais je vois que je ne suis pas la seule folle dingue.)