L’autre soir, alors nous dinions chez mes parents, nous évoquions la séparation d’un couple d’amis. La Reine Mère, sur le ton de la boutade, m’interpelle « mais dis moi, sur les couples qu’il y avait à votre mariage, il en reste encore ensemble ?« . Ahem.
(Là, je vais pouvoir tester combien de mes amis et connaissances lisent ce blog, et vont me contacter pour savoir quel est le couple en question. Bande de rapaces ! Je vous lâcherais RIEN.)
A vrai dire, sur le coup, j’ai failli lui répondre que 3 couples sur 4 à peu près se sont séparés depuis notre mariage, en grande optimiste que je suis. Et puis, je suis allée feuilleter l’album du dit mariage.
Déjà, petite madeleine de Proust, je me suis encore repue des photos (oui le mariage de Will & Kate m’a mis un bon coup de nostalgie, on l’aura compris.)



(Oui, y’a pas de photo où on voit l’Epoux de face, qui était pourtant très en beauté aussi ce jour là, mais il m’interdit toute apparition photographique trop explicite sur ce blog.)
(Oui on a pris un bateau, mais pas pour aller à Fort Boyard se faire marier par Passe-Partout, juste pour transporter les invités entre le lieu de la fête et l’Hôtel de Ville de La Rochelle, soit le port des Minimes à traverser. On s’est bien marrés. Oué.)
Au final, j’ai pris la photo de groupe (200 invités, tous réunis dans la cour d’honneur de l’Hôtel de Ville, la classe à Dallas. Quand j’y pense, heureusement que j’avais pas de blog à l’époque, vous en auriez bouffé à toutes les sauces), et j’ai fait le compte.

Hé bien on ne déroge pas aux statistisques en la matière. Un couple sur trois présent à notre mariage n’existe plus, 7 ans après. Le coup de bambou.
Bien sûr, la plupart ont retrouvé compagnon ou compagne. Il y a ceux que l’on a perdu de vue, avec ou sans regrets, parce qu’il fallait « prendre parti » au moment de la séparation, et dont on se demande ce qu’ils sont devenus, eux qui ont partagé avec nous ce moment intime (oui même à 200 pékins, un mariage reste un moment intime) et sont partis sans laisser d’adresse. Le temps passe bordel. Il y a des enfants maintenant, de plus en plus (y’en avait déjà à l’époque, quelques uns, mais on était des vilains, on n’en voulait pas trop lors de la noce). Et il y a ces amis, de plus en plus nombreux, dont on fête …. les 40 ans. Fuuuu. Ca fait quelques années que je n’ai plus de mariage, à mon grand regret. Il y a eu 4 ou 5 années fastes, on en avait une demi douzaine par an, et paf, dès que nous sommes entrés dans la trentaine, la source s’est tarie.
Elle est étrange cette révolution tranquille où vous vivez des moments qu’il y a quelques années vous paraissaient de l’ordre de la fiction, du roman. 4 mariages et un enterrement, ça n’est plus du cinéma. La vie est taquine. Il y a ces couples que l’on croyait insubmersibles et qui ont explosé en vol. Ceux sur lesquels on ne misait pas un kopeck, et qui finalement font leur bout de chemin ensemble. Je scrute sur les photos ces visages juvéniles, sortis de la vie étudiante depuis peu, jeunes travailleurs qui n’en veulent, et je suis frappée par le temps, son empreinte. C’est parfois presque indécelable, cette fuite en avant. Les hommes bougent peu (les salauds). Les filles, surtout celles qui ont enfanté, ont pris du cul (je suis la 1ère dans cette bien triste catégorie hein). Finalement, ce sont nos parents qui changent le moins. Sûrement par aveuglement, parce qu’on ne veut pas les voir vieillir.
Pour finir avec la nostalgie :
=> La chanson sur laquelle nous avons lancé le bal de notre mariage. J’en avais causé ici.
=> Le meilleur roman parlant d’un mariage, c’est celui de Blandine Le Callet, Une pièce montée (qui a été adapté au cinéma je crois).
Et rien à voir, mais j’allais pas en faire une note en propre, le buzz dont toute la blogo / twitto sphère s’émeut. Une campagne de pub douteuse pour la promotion de l’épilation intégrale de la chatte. Vous savez ce que j’en pense. Le poil, surtout pubien, c’est la vie.