Ca y est, il semblerait que je sois en VACANCES. C’est miraculeux, une demi journée SEULEMENT de retard sur le programme, petit Jésus, je te bise le cul. Ce qui me permet de vous en souhaiter aussi à vous mes biens aimés lecteurs, de bonnes, de vacances.
Et puis de Joyeuses Fêtes, la Bonne Année, et surtout la santé.
Je ne crois que je n’aurais jamais autant mesuré que cette année 2011 la vérité crue de l’adage. Tant qu’on a la santé … Pour une malade imaginaire comme moi, devoir approcher comme je l’ai fait depuis le mois de mai la machine médicale et hospitalière (avec un motif LÉGITIME) a été un vrai bonheur. La valse des radios, échographies, analyses sanguines à ralonge, IRM cervicale, IRM cérébrale, pour finir en beauté avec ponction lombaire puis péridurale et blood-patch, que du bonheur. Bonheur accru par le résultat délivré par les médecins : ON NE SAIT PAS. OK.
(Docteur House, si tu me vois.)
Alors si j’ai retenu quelque chose de 2011, c’est d’abord de ne plus jamais aller psychoter surfer sur Doctissimo. NEVER EVER.
Ensuite, comme disait Claire, la Fille aux craies, ce fut une sacrée leçon de vie (vazy marre toi, elle est pour toi). Elle est toute petite et modeste cette leçon, à l’image de ce que sont nos vies d’hommes (et de femmes bordel, et de femmes). J’ai retenu (et tata Sasa est heureuse de partager cette vérité ultime en ces jours festifs et chargés … en gras et en alcool) que la vie est courte et un PEU pute, alors il faut RELATIVISER.
Oui.
Alors je ne vis pas au jour le jour, à la carpe diem, comme si le jour que je vivais était le dernier. Dans les moments où je croyais que mes jours m’étaient comptés (encore merci à cette charmante radiologue d’avoir été tellement PONDÉRÉE en me lisant mon IRM cérébrale. A sa décharge, je suis un peu drama queen sur les bords), vivre ainsi était insupportable. Je regardais l’Epoux en sanglotant (tu vas bientôt être veuf, mon pauvre chéri), mes enfants en biais, la larme à l’oeil (je ne connaîtrais pas mes petits enfants, beuaaaaah). Je n’arrivais ni à me projeter dans mon travail (aquoiboniste) ni dans mon quotidien (je m’en foutisme). Charmante période, je vous laisse l’imaginer.
(Oué, ça c’est pas vu ici hein, on a sa PUDEUR quand même. Montrer mon cul, pas de souci. Les entrailles, seulement quand c’est à peu près cicatrisé.)
Mais j’ai appris (et j’apprends encore) à prendre du recul. Mes déceptions, mes colères, mes impatiences, je les relativise. Mes attentes, mes espoirs, je les pondère. Mes joies, mes sourires, je les savoure. Toute une petite philosophie de vie à la Candide (cultivons notre jardin, etc.) pas toujours facile à mettre en oeuvre dans nos mondes exigeants, impatients, consuméristes et zappeurs, mais tellement apaisante. En théorie, parce qu’en pratique, je suis encore capable du pire, et mon osthéo m’a dit qu’il y avait encore plein de bouts de colère à l’intérieur de moi, je le crois volontiers.
Toujours est il que cette année est le 1er Noel de la Dauphine, notre premier Noel à quatre, et je m’en réjouis. Si on m’avait dit il y a 10 ans qu’en 2012 j’aurais 1 mari, 2 enfants et un prêt immobilier sur 15 ans, j’aurais dit VDM ! C’est un petit bilan sans prétention et somme toute modeste, mais dont je peux dire que je suis heureuse.

Je n’ai pas encore écrit le roman qui me rendra capable de faire autre chose que de l’auto fiction, je n’ai pas encore refait mes seins en taille XXL (mais il semblerait que ça soit pas l’idée du siècle au regard de l’actualité), je n’ai pas encore trouvé la contraception qui conservera ma libido et m’enlèvera mon acnée plus très juvénile, je n’ai pas encore trouvé le moyen d’emmener ma famille vivre dans les îles, mais je n’ai pas de motif sérieux de ne pas espérer pouvoir réaliser cela dans les mois / années / décennies à venir.
Ou une partie de cela.
(Ou juste les seins ?)
(Ou la bonne contraception, ça serait cool ça tient, petit Jésus des hormones, si tu traînes ici.)
Prenez soin de vous et des vôtres, ils le méritent, tous.
(Même toi, le vilain là bas.)