Les enfants (quand ce sont les votres) ont ce don particulier de réussir à faire de vous une lopette excessivement émotive (d’un autre côte, rappelons que je ne regarde plus les infos à la télé parce que ça me fait pleurer, donc admettons aussi que j’ai une certaine prédisposition à la sensiblerie).
Hier, j’ai retrouvé l’Héritier en piteux état. Car non seulement il a hérité de ma beauté ravageuse, mais aussi d’une prédisposition à l’allergie assez massive, ce qui lui donne l’occasion de passer des journées de printemps assez pénibles, malgré la médication adaptée à son jeune âge. Ca tousse, ça démange, ça siffle, ça coule, c’est RELOU. Il m’a dit qu’à un moment de la journée, il avait songé à demander à sa maîtresse de le ramener à sa maison, avec sa maman, avant de se souvenir, m’a t il dit « que comme tu étais en DÉPLACEMENT, tu pouvais pas venir me chercher, donc il fallait rester à l’école ».
(Bruit du coeur de la mère coupable de bosser ET de se déplacer qui tombe au sol en mille morceaux.)
Evidemment, ça m’a fait chavirer. Bien entendu, je me suis aussi dit que l’enfant malade / mal fichu, ce vilain, pense toujours à sa mère, alors que quand il veut jouer, il pense à son père.
Bien entendu, je l’ai pris dans mes bras, et je l’ai rassuré, en lui disant que si jamais ça n’allait pas bien, la maîtresse avait la liste des personnes qui pouvaient venir le chercher, et bien sur j’étais la première sur cette liste, mais il y avait aussi Papa, la nounou A, la nounou F, son Pépère, sa Picha, bref toute une ribambelle de personnes aimantes (et plus disponibles) pour le secourir.
Pour autant, c’est universel, je le sais bien, quand ça chie dans la colle, tout le monde veut sa MAMAN. Et quand on a 4 ans, n’en parlons pas. C’est notre orgueil, notre fierté mal placée, celle qui nous fait croire que l’on est irremplaçables, nous les mères, et aussi notre croix, notre culpabilité, tout au moins la mienne. Celle de prendre le risque de ne pas être là, tout près, le jour où ça chie dans la colle. Parce qu’on part quand même du principe qu’il n’y a pas que nous, qu’on partage avec le papa et les soutiens qu’on s’est trouvés, et parce qu’on veut croire qu’on peut être mère et continuer à être aussi femme, active, etc, et s’éloigner de plus de 400 m de ses enfants. En cette période, où je suis confrontée à quelques choix structurants pour ma vie personnelle et professionnelle, ce genre d’anecdote prend une valeur et un poids très particuliers. Pfiou.
Bref, à part ça, pour les lyonnais ou ceux qui souhaiteraient venir dans notre belle et bonne ville, et pour pas verser dans le drame, la billetterie des Nuits de Fourvière a ouvert ! Je serais avec l’Époux pour Dominique A, Dionysos, et Anthony and the Johnson. Sachant que je ne connais pas ces derniers. Mais en tous cas ça me fera toujours plaisir d’écluser quelques bières du Ninkasi avec des lecteurs et lectrices 🙂