Lundi aux Nuits de Fourvière j’ai vu sur scène Burt Bacharach.
(Rien que d’écrire cette seule phrase me met les poils <3)
J’adore les Nuits de Fourvière, l’endroit est magique, hors du temps et somptueux, et du coup n’importe quel concert prend une dimension particulière, un peu surréaliste, un peu mystique. Là, c’était pas n’importe quel concert, mais vraiment un événement majeur.
J’adore Burt Bacharach, ce qu’il fait en tous cas (je ne me suis pas trop documentée mais il semblerait que c’est un sacré lover dans sa vie perso). Je n’arrive plus à dater précisément cette passion à vrai dire, mais ça fait bien une quinzaine d’années (de plus en plus, je suis capable de dater certains souvenirs au delà de 15 à 20 ans, ça me fout UN PEU le brin). Je sais juste que l’Epoux avait ce quadruple CD de ses chansons (écrites et composées par lui mais interprétées par d’autres, de Dionne Warwick en passant par Dusty Springfield ou Tom Jones), et que je l’ai écouté en boucle, pendant des semaines entières (je suis très coutumière de ces overdoses musicales).
Ce sont des chansons d’une époque que je n’ai pas connu, entre les années 50 et 70 essentiellement, et pourtant elles me parlent. Elles sont douces et rythmées, simples et parfois simplettes, elles évoquent les jours heureux et acidulés, les peines de coeur et les désillusions sentimentales, mais avec l’élégance de la légèreté, de ceux qui restent le sourire aux lèvres parce qu’après tout, qu’est ce que la vie si on ne la traverse pas avec un minimum de hauteur. Ah c’est sans doute un peu confus, et je suis sans doute un poil à fleur de peau ces temps ci ! mais voilà ce que m’évoquent les textes et mélodies de Burt.
J’ai été enchantée (et un peu surprise je l’avoue) d’apprendre qu’il était encore en vie (86 ans et toujours vaillant, même si parfois un peu tremblotant) et que j’allais qui plus est pouvoir le découvrir dans le cadre si extraordinaire de Fourvière. Hé bien je n’ai pas été décue.
Dès la première chanson, ça a été les grandes eaux, un truc inextinguible qui m’a tenue une bonne partie du concert. LA CHIALE. C’était assez dingue de voir interprétées par Burt himself au piano (et quelques unes à la voix à la fin) ces chansons que j’adore toutes. Bref, un peu compliqué pour moi de vous faire partager un « amour » aussi difficilement explicable (comment peut on être nostalgique d’une époque que l’on a pas connu !), mais je me suis rendue compte que peu de personnes de ma génération connaissaient ses chansons (en dehors de celles reprises dans le – très bon – film « Le mariage de mon meilleur ami »), du coup je vous ai fait une petite sélection (mes favorites), pour vous faire découvrir cette légende (bel et bien vivante).
Enjoy !
(Et merci à Romain pour cette photo assez étonnante de l’Epoux & moi, puisque je rigole dessus, ce qui arrive assez rarement – que l’on me prenne en photo quand je rigole, pas que l’Epoux me fasse rire – alors qu’il est très courant que je boive des pintes de bière blanche. Je suis contente de l’avoir car elle évoque un bien chouette moment pour moi, mais elle me confirme qu’il vaut mieux que je fasse la gueule quand on me prend en photo,on voit moins mes grosses joues et mon double menton !)