C’est parti, 3 semaines de road trip de San Francisco à LA en passant par Las Vegas, voici comment c’était beau.
:: Jour 1 à 3 : San Francisco
Nous avons atterri à San Francisco en milieu d’après-midi, ce qui nous a permis d’essayer d’enchaîner des petites balades et activités, histoire d’assumer au mieux le jetlag (sachant que l’héritier avait les yeux carrés après avoir regardé environ 5 dessins animés d’affilé, pour son plus grand bonheur). J’avoue que pour ma part le premier contact a été assez … refroidi, car il y faisait beaucoup plus frais que prévu (on a du s’acheter des polaires le 2ème matin !).
(Les deux démons après 10h30 d’avion, 45 minutes aux contrôles douaniers et 20 minutes chez le loueur de voitures >la pleine forme.)
De fait le climat est soumis à de grosses variations de température : le matin l’essentiel de la ville est dans le brouillard et il fait au max 15 degrés (je n’ai jamais vu le sommet du Golden Gate ni la vue dégagée de la baie de San Francisco), l’après midi il fait bien plus beau et chaud, la vue se dégage (mais parfois pas complètement).
(Ce que j’ai vu Golden Gate Bridge :))
Trois jours ne sont pas de trop pour visiter cette ville, par contre ça demande pas mal de temps de marche car elle est assez étendue (même si ce n’est pas LA), ce qui était un peu raide pour des enfants fatigués par le jetlag. Du coup le 2ème jour on a pris des places dans les fameux bus rouges à plate forme qui sillonent les villes touristiques. Ca a reposé les petits et permis de faire un bon tour de la ville.
Parmi les quartiers sympas je retiendrais :
> Chinatown, pour l’ambiance et les bons restaux
> Mission : le quartier historique de SF, où la ville est née (via des missionnaires espagnols). Il y a des fresques très nombreuses sur les murs et des bons restaux mexicains également.
> Castro : le quartier gay de SF, connu de tous et en particulier de ceux qui ont lu tout Armistead Maupin (coucou) et vu Harvey Milk (re), où se déroule en juin la Gay Pride qui a été à l’origine des autres de part le monde. En temps normal c’est un quartier coquet et résidentiel, qu’il est sympa de parcourir (on y a découvert la maison bleue ayant inspirée la chanson de Leforestier, grand moment complètement ignoré par ces ignares de nains, qui de toutes manières préfèrent vouer leur culte pervers à Michel Sardou).
(C’est elle ! la maison bleue)
> Le quartier des anciennes pêcheries : c’est un quartier assez touristique, en bord de mer, qui permet de voir (quand le temps le permet !) la baie de SF. Ce qui est sympa est d’y aller avec les fameux trams (il y a 3 lignes) qui escaladent et dévalent les collines de la ville.
Sur les piers, beaucoup d’attrapes touristes, mais aussi :
> une belle vue sur Alcatraz
> des éléphants de mer en goguette
> Le quartier du Financial District est sympa pour le shopping, toutes les grandes enseignes y sont, et c’est là que sont la plus part des hôtels. Nous y étions logés, c’était central et donc pratique.
(Autre stop sympa avec des enfants : le Golden Gate Park, qui leur permet de se défouler avec des petits américains.)
En quittant SF on a fait un petit stop à Sausalito, histoire d’essayer de voir la FAMEUSE baie de SF. C’est un point de vue chouette (même si là encore il n’était pas complètement dégagé).
Jour 4 – de San Francisco à la Napa Valley
Sur le chemin vers les parcs nationaux, on avait prévu quelques arrêts intermédiaires. Nous nous sommes notamment arrêtés une demi journée dans le parc naturel de Point Reyes, qui m’a rappelé la Bretagne et Belle Ile en Mer : des plages et des falaises impressionnantes, des animaux en liberté (biches, oiseaux, éléphants de mer), et beaucoup de vent !
(Du vin avec un bon burger, c’est pas mal non plus, ici chez Gott’s.)
Jour 5 – de la Napa Valley au Lac Tahoe
Evidemment la route de la Napa Valley est typique des régions viticoles : des vignes à perte de vue et des wineries qui proposent dégustations et achats de pinard en masse. Nous avons fait une visite chez Beringer (d’origine alsacienne cela s’entend), histoire de se donner une idée de la manière dont se pratique le vin californien. De manière générale on a vu des vins très chers (minimum 30 à 40 dollars, ça fait mal au cœur de français pour des vins du nouveau monde, même très bons), mais des domaines magnifiques, très bien entretenus et bien mis en valeur. On passe sur de très jolies routes avec des vignes bien proprement alignées, c’est assez déstabilisant pour qui connait la mosaïque quelque peu plus bordélique des vignobles en France.
Après la pause pinard, on a attaqué la route de montagne vers South Lake Tahoe, station balnéaire de montagne très prisée des gens de SF, et qui faisait la transition avant l’arrivée sur Yosemite. On a profité d’un magnifique coucher de soleil au bord du lac, donc l‘immensité du lac m’a rappelé le lac de Côme, la beauté architecturale des constructions de bord de lac en moins (ces ricains …) et la majesté de la montagne en plus.
(Y’a les ribs en plus aussi 🙂
Jour 6 – Route de South Lake Tahoe à Yosemite
On s’est recognés des routes de montagne (après avoir essayé de faire trempette dans le lac Tahoe > gelé), et avons fait un arrêt à la ville fantôme de Bodie (abandonnée suite à une crise économique au début du siècle dernier). Gros succès auprès des enfants.
Ensuite on a fait une première traversée du parc de Yosemite. En voiture, les paysages sont déjà splendides, au début du voyage on passait notre temps à interpeller « les enfants, regardeeeeez comme c’est beauuu ». On a vite arrêté, car 1 ils s’en cognent et 2 souvent ça leur colle la gerbe de se tortiller dans le siège pour voir ce qui est si intéressant. Le mieux étant de s’arrêter VRAIMENT si c’est si chouette que ça (mais ça rallonge un poil la durée de parcours).
(Sachant que finalement les meilleurs moments en bagnole, c’est ceux où ils DORMENT.)
Jour 7 – Une journée dans le parc de Yosemite
Chaque parc national est immense et pourrait mériter à lui seul plusieurs jours de balades. Pour notre part, le parti pris était d’en voir un échantillon plus large et d’y consacrer une journée environ à chacun. Les parcs nationaux sont très bien organisés pour cela : il y a toujours un visitor center, une carte du site est distribuée à l’entrée, et vous avez toujours des parcours qui permettent de voir les panoramas et points de vue essentiels dans une journée. Beaucoup de randonnées sont fléchées et on vous indique clairement la durée des promenades et leur niveau de difficulté. C’est vraiment nickel. On peut conseiller de prendre le pass annuel des parcs (environ 80 dollars), qui est amorti si vous visitez au moins 3 ou 4 parcs (car à l’unité c’est entre 20 et 30 patates).
A Yosemite, dans la partie Valley il y a plein de chouettes balades largement abordables avec des enfants et un système de navette permettant de se rendre d’un site à l’autre.
En partant de Yosemite nous avons fait un stop à Séquoia Park. Voir des arbres géants, ça impressionne beaucoup les enfants (et les parents aussi).
Jour 8 – Une journée à Death Valley
Death Valley ça a été clairement le premier gros émerveillement du voyage pour moi mais la chaleur était difficilement tenable pour des enfants : il faisait encore 45 degrés à 17h30 sur le site de bad water ! Mais les sites sont splendides et la route à travers le parc magique et très rigolote à conduire (j’adore conduire dans des routes à lacet, qui montent et qui descendent brusquement, un petit côté montagnes russes).
On a parcouru les principaux sites en une journée, sachant qu’après le premier, où la Dauphine a failli tomber dans les pommes sous l’effet de la chaleur, cette dernière est restée au frais dans la voiture quasiment toute la journée. On en a pris plein les yeux.
> Mosaic Cayon
> Dantes view (ma grosse grosse claque, là je vous mets que la sélection faite pour IG, mais j’ai grave mitraillé, ce site est purement incroyable)
> Zabriskie point
> Bad water
> La palette du peintre
Jour 9 – En route pour Las Vegas
La route vers Vegas est traversée d’espaces désertiques assez impressionnants, avant de se finir sur une arrivée surréaliste sur un océan d’immeubles rutilants, ça fait partie des charmes du road trip qui font que les heures en bagnole ne sont pas monotones. Contre toute attente, les enfants ont grave kiffé Vegas et ses charmes rutilants, l’Héritier ayant été ému que ses parents lui aient réservé une piaule 5 étoiles, qui plus est dans un des rares complexes hôteliers à avoir des piscines dignes de ce nom (le Mandala Bay pour ne pas le citer). Et te baigner dans une eau fraîche quand il fait 45 degrés, ça n’a pas de prix (enfin, ahem, si, mais c’est une autre question).
(La vue depuis la baie vitrée de la piaule.)
Le soir venu on a sacrifié à la traditionnelle balade nocturne sur le Strip, et on a fini par dîner au Bellagio devant les jets d’eau devant les jets d’eau. Clairement ce n’est pas une ville pour les enfants (même s’ils adorent le bling bling, le carton pâte des décors et les lumières des casinos) mais c’est une pause marrante au milieu du désert. Pour ma part j’y retournerais bien en propre, genre me faire une semaine avec des copines à boire / danser / tâter des petits culs et dormir bourrée au soleil les lendemains de cuite, mais c’est un autre voyage 😀
(C’était pas « Hangover » mais presque au Mandala Bay …)
Jour 10 – Route vers Zion Park
Nous sommes repartis sur la route des déserts, direction Zion et Bryce Canyon. La route entre Zion et Bryce Canyon est spectaculaire, et on en a pris plein les mirettes.
Ci dessous la route et le parc de Zion.
Nous avons passé une nuit dans un super hôtel / chambre d’hôte à Escalante, pour le coup je donne le spot, car c’était vraiment très très chouette, au milieu des paysages de far west, une adresse très recommandable (Slots Canyon Inn)
Jour 11- Bryce Canyon
On a fait une balade dans le parc avec les enfants pour rejoindre un point de vue spectaculaire (inspiration point), soit une heure de marche, tout à fait abordable car le sentier est très bien balisé. Bryce Canyon est un site très impressionnant, tant dans les profondeurs et les perspectives que les couleurs.
Après la visite du parc on a fait route vers la ville de Moab, qui nous mettait sur la route de Arches. Sur la route, encore quelques arrêts sur des paysages désertiques magiques (désert de San Rafael).
Jour 12 – Parc de Arches
Ce parc est assez étendu, il faut prévoir 4 ou 5h de visite pour apprécier l’ensemble. Les sites sont magnifiques sites et les petites balades sont très abordables avec des enfants. Ils peuvent escalader quelques pans de rochers, ça leur permet de compenser par rapport à tous les autres sites où on les tient par le colback dans l’angoisse qu’ils te fassent un vol plané sans retour au fond du canyon.
Le soir on a fait route jusque Durango, où on a mangé (et bu) dans une brewery locale de la bien bonne bière (comme à Moab d’ailleurs).
Jour 13 – Parc de Mesa Verde, en route vers Grand Canyon
Le parc de Mesa Verde a été bien apprécié des enfants, notamment grâce à la visite de maisons troglodytes indiennes, gros succès.
Ensuite le reste de la journée a été consacrée à la route (trèèèès longue) vers le site du Grand Canyon, avec un petit stop de touristes à la japonaise à Monument Valley.
(Oué la Dauphine a bien bien ronqué sur certaines parties du trajet.)
Jour 14 – Journée à Grand Canyon
Comme Yosemite, Grand Canyon est un site majeur auquel plusieurs jours peuvent être consacrés. Pour notre part on a parcouru en une journée les incontournables, en utilisant des vélos. Le temps était bien orageux mais les enfants ont bien appréciés de se faire traîner en carriole par leur père, plutôt que de marcher. Même pas 7 ans et déjà fatigué ….
Le site est impressionnant, mais tellement gigantesque qu’on a du mal à en prendre la mesure. Sauf si, comme moi, vous avez le vertige, et là c’est bien bien marquant.
Jour 15 – Départ vers Palm Springs
Encore une journée où on s’est cognés pas mal de route, mais il nous fallait désormais quitter la zone des parcs nationaux et rejoindre LA en quelques jours. La halte à Palm Springs est très chouette, un vrai (ou une vraie ?) oasis au milieu du désert. Hôtels de villégiature très sympas et restaux mexicains en pagaille.
Jour 16 – Route vers LA
Comme Palm Springs et l’hôtel (ACE Hotel) où nous étions étaient bien accueillants (la piscine était TRES au goût des enfants, qui ont été très exigeants et critiques à l’égard des piscines ou de l’absence de piscines dans les hôtels tout au long du séjour), on est restés à chiller en bord de piscine jusqu’à ce que la chaleur nous en chasse (40 à l’ombre, ce n’est pas raisonnable).
Nous avons pris la route vers LA après une petite pause shopping dans un outlet (ces endroits sont des pièges à tentations).
Nous sommes arrivés chez nos amis en fin de journée, à Santa Monica, pour y finir notre séjour.
(Hello LA :))
Jour 17 – LA – Visite de Santa Monica et de Venice Beach
A partir de notre arrivée on a considérablement allégé le programme touristique familial, l’idée étant de profiter de nos amis et de laisser les enfants respirer un peu. On s’est fait quelques séances visites tout de même. Nous sommes notamment allés profiter du bord de mer de Santa Monica, en louant une fois encore des vélos pour parcourir le bord de mer. Et puis on s’est aussi fait un peu de plage, même si c’est impossible de s’y baigner pour des enfants, tellement les courants sont forts.
(Bon et on a aussi largué la marmaille pour boire des mojitos …)
Jour 18 – LA – Visite de Manhattan Beach et fin de journée à Santa Monica
Autres plages de LA, celles de Manhattan Beach, de l’autre côté de LA, moins connues, mais très sympas aussi. On s’est également fait quelques sessions dans les incontournables (soit disant) shops de Van’s, haut lieu de la coolitude californienne (j’ai rien acheté).
(Fin de journée à Santa Monica)
Jour 19 – LA – Plage de Malibu
Ce jour là on a passé la journée à la plage en famille(s), sur la plage de Malibu, celle de la fameuse série que seuls les + de 30 ans connaissent. Point de Pamela ou de David à l’horizon, par contre des dauphins et des phoques venaient frayer en bord de plage. Grosse impression sur les enfants.
(C’est très fourni en plages LA, et sans doute pas que, mais c’est vrai que l’on a pas eu de temps – et d’énergie – pour arpenter encore dans tous les sens cette grande et grosse ville. On sentait bien aussi que les enfants étaient contents de jouer avec d’autres enfants, sans passer de temps en voiture. Du coup pour LA inside, ça sera pour une autre fois !)
Jour 20 – Journée à Legoland
Lors de nos premières vacances américaines avec les enfants (il y a deux ans en Floride), on avait déjà sacrifié au parc d’attractions (le sacrifice étant financier, mais pas seulement). Cette fois on a récidivé avec Legoland. Bien évidemment ce fut un gros succès pour les enfants. Pour les adultes qui aiment les Lego c’est pas mal non plus. Pour les autres, on se contentera de se repaître de la joie de ses enfants 🙂
(J’ai fait un selfie avec Yoda, tout de même.)
Jour 21 – Départ
Voilà ! au jour du départ c’était 3.800 miles qui avaient parcourues ! Soit 6.000 km en 3 semaines …
C’est beaucoup, on l’a senti quelques fois, mais c’était la contrainte (relative) à assumer pour voir plein de chouettes sites sur une durée relativement limitée par rapport à l’étendue du territoire concerné. Les visites à SF et LA ont constitué des respirations (comme Las Vegas et Palm Springs dans une moindre mesure), et ont permis de rendre le parcours relativement digeste.
Les enfants se sont rarement plaints de la longueur des trajets (2 jours mis à part, qui ont effectivement été longs, mais surtout pour les conducteurs !), mais il a fallu déployer certains dispositifs évoqués dans ma précédente note, et des fois céder sur des « compensations » (bonbecs et chips essentiellement). Je pense que les enfants en garderont des souvenirs pendant les mois et années à venir (comme c’est le cas de la Floride il y a deux ans), et pour ma part j’ai été enchantée et émerveillée de ce que j’ai vu !
Maintenant, on rêvera au prochain gros voyage avec les kids, dès que la trésorerie vacances, bien amochée, aura été reconstituée :p